Le vif de l’image
Le ViF de l’image
Une exposition / performance de Samuel Boche
Du 3 mai au 2 juin 2007.
Bien sûr, on pourrait dire de Samuel Boche qu’il est photographe. Mais ce ne serait pas assez pour décrire l’ensemble de sa pratique. A l’origine de ses images, le photographe qui se met en jeu, voir en danger, quitte ses attaches, part à l’aventure des villes, dort à même le trottoir, en quête de visions vitales, fugitives. Engagées dans un corps à corps de sensations. Et à l’autre extrémité du processus de création, les images présentées, sans rien soustraire, dans leur nudité première, à même le rouleau de film, traversées par la lumière de tables lumineuses sur lesquelles le public, atteint par la lumière directe, se penche comme pour une opération ; ou bien au contraire les images découpées, triturées, remontées, assemblées pour être projetées dans une sorte de cinéma primitif.
Une expérience à partager du 3 mai au 2 juin 2007, vernissage le 3 mai à 19H30.
Ne pas trancher dans le vif
La particularité du rapport qu’entretient Samuel Boche avec la photographie, c’est celle d’une nécessité de laisser la pellicule en bande. Une nécessité autre que fonctionnelle : un élément indispensable à la communication des images. C’est pourquoi, de la même façon qu’il vagabonde sans se soustraire à l’imprévu, il laisse la bande entière, sans y soustraire la moindre image.
Proche en ce sens de l’autodiscipline des photographes qui se refusent au recadrage, la proximité est encore davantage à chercher du côté du cinéma. Ainsi Samuel Boche transpose-t-il un champ de force du cinéma expérimental et on peut voir affleurer les principes du montage dans la caméra, tel que le pratique de Jonas Mekas.
Photo et cinéma sont ici dans une synergie puissante.
Dispositifs et performance
L’espace de la galerie se trouvera investie par plusieurs dispositifs :
- une piste de photographies au sol depuis la rue jusqu’à l’entrée de la galerie
- à l’intérieur de la galerie, trois tables lumineuses recouvertes de films présentés dans leur intégralité
- au mur, plusieurs étagères soutenant des caissons lumineux et une ligne de photos sur une ligne de néons
- cette ligne de lumière se prolonge sur la grande baie obturée pour présenter des images, par transparence
Le soir du vernissage, une performance de Samuel Boche et Boris Jakobek présentera un montage d’images de ces dérives urbaines, dans une improvisation qui mêlera le choix des images, le processus manuel de projection inspiré des premiers âges du cinéma et l’univers sonore de Boris Jakobek, créations de sons bricolés en direct.
Cette performance qui dure 30 mn aura lieu deux fois dans la soirée.
Première projection : 20H
Seconde projection : 21H
Au cours de l’exposition, une seconde soirée de projection aura lieu le jeudi 24 mai à 20H .
Bruno Dubreuil / Immixgalerie
Samuel Boche
Vernissage
